vendredi 26 juin 2015

Sapin baumier


Tiens, faisons changement : commençons par la photo finale! J'avoue que je ne sais pas trop par quel bout commencer cet article. Je vais tenter d'y aller simplement et dans l'ordre chronologique.

D'abord, il y a eu ceci, qui a mené à cela - et oui, j'ai fait mon céralan maison en suivant ce guide. En voici mon premier bloc :


Que j'ai râpé et rangé dans un petit pot :


Je me permets ici de citer Michèle, pour ceux/celles qui voudraient comprendre comment et pourquoi le céralan fait une (réelle) différence dans les baumes :

"Le céralan étant une cire d'abeille estérifiée avec un polyglycérol (tu y entends glycérol, glycérine, agent hydratant...), cela augmente son pouvoir hydrophile. 

Et cela se sent dans les baumes où cela ressemble à un semblant d'émulsion alors qu'il n'y a pas d'eau. En outre, le céralan empêcherait la granulation donc améliore quand même la texture au long cours. 

Sur les lèvres qui ont besoin quand même du côté filmogène de la cire d'abeille, le céralan garde cet aspect là mais forme avec la muqueuse une bonne affinité qui respecte l'humidité naturelle."

J'ai suivi la recette du baume à lèvres ci-haut mentionné avec mon céralan maison et j'ai été ÉBLOUIE par la couvrance, la durée de l'hydratation sur les lèvres, l'odeur, la texture, etc.


Puis là, ceci

Je vous promets que je m'en vais quelque part avec tous ces liens! Le baume de massage aux jeunes pousses de sapin m'a fait réaliser que des pousses de sapin, il y en avait tout plein ici à ce moment-là. À commencer par la cour arrière de la grand-mère de mes enfants, que fiston aîné et moi avons eu du plaisir à cueillir (les pousses de sapin hein, pas la grand-mère!).

Et hop! Les pousses, grossièrement hachées, dans l'huile d'olive! Avec un linge de coton en guise de couvercle et on brasse chaque jour. Enfin, jusqu'au mercredi suivant. Ma chère "pusheuse" de produits de base, des âmes fleurs à St-Sauveur, a eu la gentillesse de glisser dans ma commande un petit sac de pousses de sapin baumier. Pour faire une histoire courte, j'étais en formation le dimanche où le jardin botanique présentait un événement sur le thème du sapin baumier et j'avais exprimé mon désarroi à ma chère fournisseuse. Elle a entendu mon cri.

Et hop, on enlève des pousses de Montréal du macérat et on ajoute les pousses des Laurentides (campagne, montagnes) qui embaument si fort et si délicieusement.

Cette fois-ci, ça m'a pris 2 semaines avant de "tchoker" et prendre peur que ça pourrisse ou fermente. Alors j'ai terminé la macération au bain-marie doux (40ºC) pendant plusieurs heures. Ça a donné une huile verte foncée, à l'odeur enchanteresse.



Toujours là? Ouais, je sais, j'y arrive, promis!

Faut-il vraiment que je dise que j'ai eu l'idée de faire des baumes à lèvres avec le macérat de jeunes pousses de sapin? Voilà! Histoire de me compliquer la vie, j'ai récupéré un beurre corporel égaré trop dur et rigide que j'avais oublié de refondre (voir l'article Oh Cacao! ) et j'ai choisi de décliner la recette de baume à lèvres de Michèle en y mettant l'huile de sapin.

Bon, parce que moi, un baume à auto-massage... Bof. Je préfère quand y a quelqu'un. D'autre. Quelqu'un d'autre.

J'ai dû faire pas mal de calcul pour arriver à maintenir des proportions similaires à la recette originale tout en récupérant le mix cacao-coco fractionnée-noisette du beurre corporel. Pour que ça marche, ça a donné 8 tubes, ou environ 40 grammes.

Voici ma déclinaison sapin de la formule de Michèle pour son baume à lèvres absolument GÉ-NIAL (en grammes) :

Beurre de cacao : 9
Beurre de mangue (ou karité) : 4
Macérat de sapin : 12
Macérat de calendula : 2
Huile de ricin : 2
Huile de coco fractionnée : 2
Huile de noisette : 1
Cire d'abeille : 7
Cire de carnauba : 1
Céralan maison : 0,7
Vitamine E : 0,2


Ça donne un joli baume vert pâle qui sent à la fois le sapin et le cacao. Je rappelle que mon beurre corporel au cacao était fouetté au départ alors il y a des bulles sur le dessus du baume. Pas grave, ça fait du sapin Aero.


Maintenant, que faire avec toute l'huile de sapin qui reste (à part en envoyer en France à une sweet Michèle qui veut humer la différence)?

Je pense à un baume style pommade "Vicks" pour toute la famille, mais je dois faire des recherches pour que ça convienne à ... euh ... une "dame" et 2 enfants de 7 ans et 3 ans. Faut que ça soit efficace, donc huiles essentielles, mais pas dangereux.

Et vous? Que feriez-vous avec cette huile de sapin?

8 commentaires:

michele a dit…

Alors oui, oui et oui ton macérat de sapin baumier est magnifique!
Je pensais bien qu'au Canada, les jeunes pousses seraient beaucoup plus adaptées à cette extraction.

Je suis vraiment admirative du parfum que tu as obtenu et c'est sûr que je vais en faire bon usage cet hiver surtout et pour les baumes anti-douleurs musculaires de sportifs.

Merci infiniment Sabrinak pour ce fort joli cadeau.

michele a dit…

Tu sais quoi ?
Tu as tant de messages à présent que je viens de me perdre dans les différentes recettes à la recherche de celle où tu parlais de ton céralan maison.
Il nous faudrait un index avec le nom des recettes si ce n'est pas trop demander madame Sabrinak ^_^

Donc je voulais juste dire que j'adore le baume au sapin et que je me le garde pour cet hiver.

S4br1n4k a dit…

Merci à toi pour l'inspiration avec ton article sur les jeunes pousses de sapin. Ça m'a fait plaisir de partager ce macérat avec toi et celles qui en voudront :) Je suis impatiente de voir tes baumes anti-douleurs musculaires...

patsch a dit…

Humm , je le garde précieusement ce macérat de jeunes pousses de sapin baumier jusqu'à ce que je trouve une recette qui préservera son odeur délicate et parfumée .
Je reviendrai te dire ....

Patsyjo en vadrouille a dit…

un baume d hiver lors de rhumes et autres..

S4br1n4k a dit…

Merci Patsyjo :)
C'est fait http://s4brin4k.blogspot.ca/2015/09/le-baume-anti-creve-familial.html

Sophie a dit…

Bonjour Sabrina! As tu fait ton 2e macérât avec les jeunes poussés de sapin fraîches ou encore séchées? Merci!

S4br1n4k a dit…

Elles étaient fraîches et cueillies dans les Laurentides, ça sentait tellement bon! Si c'était à refaire, je ferais une macération à chaud avec les pousses fraîches.